Nous entendons souvent certaines personnes se lamenter de cette manière: "Je suis si pécheur que je crains que le Seigneur ne m'accepte." Même ceux qui professent être chrétiens depuis longtemps souhaitent souvent, avec mélancolie, pouvoir être certains de leur salut. Mais le Seigneur n'a donné aucune prise à de tels doutes. Notre acceptation est établie pour toujours; Christ nous a achetés et Il a déjà payé le prix.
Pourquoi un homme va-t-il dans un magasin et achète-t-il un article? Parce qu'il est intéressé par cet article. S'il en a payé le prix après l'avoir examiné, de façon qu'il est conscient de ce qu'il a acheté, le marchand sera-t-il inquiet que l'acheteur n'accepte pas l'article? Au contraire, si le marchand ne livre pas cet article, le client protestera: "Pourquoi ne me donnez-vous pas ce qui m'appartient?" Jésus n'est pas indifférent au fait que nous nous abandonnions à Lui ou pas. Il s'intéresse avec une compassion infinie à chaque âme qu'il a achetée par son propre sang. "Le Fils de Dieu vint chercher et sauver ce qui était perdu" (Luc 19:10). "En Lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, …à la louange de la gloire de sa grâce qu'il nous a accordée en son Bien-aimé" (Éph. 1:4-6).
Pourquoi Christ se donna-t-Il Lui-même pour nos péchés? "Afin de nous arracher du présent siècle mauvais".
On raconte qu'un homme était connu pour son tempérament violent. Il se mettait fréquemment en colère et en attribuait la faute à ceux qui l'entouraient. Selon lui, personne, ne faisait bien les choses. Il résolut de se séparer du monde et devint ermite.
Il choisit pour demeure, une caverne dans la forêt, loin de toute habitation humaine. Dès le matin, il prit un broc et alla vers une source pour chercher de l'eau pour son repas. Les pierres étaient humides et glissantes à cause des algues qui croissaient sur elles sous l'effet continuel de l'eau. Comme il y posait son broc sous l'eau, celui-ci fut entraîné par le courant. Il le posa plus loin, mais il fut encore emporté. Cela se répéta plusieurs fois. Alors, la patience de l'ermite fut épuisée. Il prit le broc et le posa plus loin avec une telle violence et une telle véhémence qu'il se brisa en morceaux. Il comprit alors qu'il n'y avait personne à blâmer que lui-même et il eut la bonne réaction de comprendre que ce n'était pas le monde qui le rendait pécheur, mais que le péché était en lui.
Où que nous allons, nous emportons le monde avec nous, ce présent siècle mauvais. Nous l'avons dans notre cœur; c'est un fardeau lourd et écrasant. Lorsque nous voulons faire le bien nous sentons que "le mal est attaché à moi" (Rom. 7:21). Il est toujours présent, ce "mauvais siècle", jusqu'à ce que désespérément nous nous écriions: "Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?" (Rom. 7:24).
Le Christ Lui-même affronta de grandes tentations dans le désert, loin des humains. Toutes ces choses nous montrent que dans le plan de Dieu, il n'y a pas de place pour la vie monacale ou d'ermite. Le peuple de Dieu doit être le sel de la terre. Or, le sel se mélange avec ce qu'il doit préserver.
La délivrance nous appartient. Christ fut envoyé pour ouvrir les yeux des aveugles, libérer le captif et ceux qui habitent dans les ténèbres (És. 42:7). En conséquence, Il proclame aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance (És. 61:1). Il dit "aux captifs: Sortez!" (És. 49:9). Chacun peut dire s'il le veut: "Ô, Seigneur, je suis ton serviteur, le fils de ta servante. Tu as détaché mes liens" (Ps. 116:16).
La chose est vraie, que nous le croyions ou pas. Nous sommes les serviteurs du Seigneur, encore que nous pouvons refuser obstinément de Le servir. Mais si nous croyons, nous avons la victoire qui a triomphé du monde, (Jean 16:33). Le message pour nous est que notre guerre est terminée, et notre iniquité pardonnée (És. 40:2).
"Mon péché - Oh, la félicité de
cette pensée!
Mon péché, pas une partie, mais en
entier est
Cloué à Sa croix et je ne le porte
plus.
Glorifie, glorifie le Seigneur, ô mon
âme!